Cette année j’ai choisi de m’enfoncer vers l’Est, de Mulhouse (terme de mon voyage 2012) en remontant le Rhin jusqu’au lac de Constance, puis cap au nord vers le Danube, descente du Danube jusqu’à Regensburg et ensuite direction Prague et pourquoi pas Varsovie

SNCF jusqu’à Mulhouse avec billets low cost. On verra suivant la forme, le temps, le plaisir et le budget

Mercredi 18 juin

Cempuis – Petite Fontaine SNCF et vélo 57 km.

Départ de la maison en vélo direction Beauvais à 35km. par les petites routes, beau temps et discrétion, je n’ai croisé personne en sortie de mon village.

SNCF Beauvais Paris puis Paris Belfort sans problème.

Mais c’est la grève à la SNCF, Mulhouse était le terminus mais le train s’arrête à Belfort.

Je décide de rallier Mulhouse en vélo mais la nuit me surprend.

Je monte ma tente sur la pelouse d’un aimable artisant à qui je demande en plaisantant : Si je plante ma tente sur votre pelouse, appellerez vous les gendarmes ? Ce qui le fait sourire et entame la discussion. Il me donne en prime une poignée de cerises qu’il cueille spécialement pour moi tout en m’interrogeant sur mon projet voyage.

Le village s'appelle Petite Fontaine, entre Belfort et Mulhouse

Un beau vélo, bien décorré, à Constance. Conviendrait il pour faire un voyage comme le mien, pas si sûr?

Un beau vélo, bien décorré, à Constance. Conviendrait il pour faire un voyage comme le mien, pas si sûr?

Jeudi 19 juin

Petite Fontaine – Walbach (près de Bad Säkingen) 114 Km

Départ de bonne heure, mais l'artisan hôte est déjà partie avec son fourgon depuis au moin une heure.

Je traverse Mulhouse, récupère le prix du billet non utilisé et me dirige le long du canal du Rhône au Rhin, vers le Rhin que j’aborde vers midi et roule en compagnie d’un Irlandais avec lequel j’essaie de m’expliquer, puis me trouve un ensemble banc/table pour me restaurer.

Je traverse Bâle et le Rhin et passe d’Allemagne à Suisse et vice versa en permanence.

Vipérine, Mauve sylvestre, Reine des prés, avec son suave parfum, et une légumineuse rose non identifiée.

Des cerises mures, des prunes pas mures et des noyers tout le long du chemin

Traversée d’une réserve Faune et flore en bord de Rhin avec des oiseaux, oies canards à profusion

Finalement je choisis le côté Allemand (rive droite), c’est moins cher, mais le guidage EV6 n’existe pas, ce qui pose problème pour trouver sa route

Mal aux fesses, étape trop longue

Je dors sur la pelouse d’un club de bateaux à moteur, les membres sont super accueillants, ils reçoivent des voyageurs assez souvent (10€). Petit orage avec quelques gouttes, camping calme au bord du Rhin, eau transparente et navigation commerciale apparemment inexistante.

Vendredi 20 juin

Walbach – Hohentengen 85 km.

Départ 8h.45, je repasse du côté Suisse mais j'ai beaucoup de mal à retrouver l'EV6 qui s'éloigne parfois fortement du cours du Rhin.

Beau temps toute la journée

Beaucoup de secteurs partagés, à peine en Suisse, un Suisse me conseille, pour la beauté du paysage de passer en Allemagne par le prochain pont. mais il faut monter des marches, je reste en Suisse et passe en Allemagne beaucoup plus tard.

Un, et plus tard une Allemande en vélo se détournent de leur chemin pour me guider. Encore une fois, sans les pancartes de l'EV6 et sans carte précise, impossible de s'en sortir.

Toujours des cerisiers le long de la piste et le long des routes, j'en profite un maximum.

Arrivé à Hohentengen, je trouve le camping que je trouve non avenant, il y en a un autre à Egliseau d'après ma carte

Le camping d’Egliseau n’existe pas, retour à Hohentengen, soit 30 km. pour rien, mais quand on aime on ne devrait pas compter le Km..

Camping pas terrible, au bord du Rhin, du bruit tard le soir et la nuit avec 2 filles en java, alcool ou???

De gros avions qui décollent en permanence jusqu'à 23h.

Mais je pars sans payer, il n’y a personne à la réception depuis mon arrivée la veille ????

J'oubliais, la France gagne 5 à 2 face à la Suisse

Samedi 21 juin

Hohentengen – Stein Am Rhein 57 km.

Très beau temps frais, mais j'ai du mal à avancer ce matin. Je roule côté Allemand sur des routes très agréables mais à la sortie de Lottestetten je me retrouve sur une route à grande circulation extrèmement chargée. Un allemand me dirige sur une piste cyclable en forêt, superbe, qui m'emmène à Schafenhausen. Ensuite c'est une succession de montées et descentes.

Arrivée à Stein Am Rhein tôt et visite de la très belle ville au bord du lac de Constance

Le lac de Constance, à lui seul vaut le voyage, je reviendrai le visiter en détail.

Pas de dériveurs, juste des bateaux à moteurs, pas de pêcheurs non plus

Camping de l’hôtel, 12.5€ la wifi gratuite et qui marche pas trop mal, il n’y en aura pas d’autre en Allemagne. Avec une télé en prime ou je pourrais voir le match Allemagne Ghana. Les clameurs de la ville auraient pû me renseigner à elles seules sur les buts marqués. Foot quand tu nous tiens

Dimanche 22 juin

Stein Am Rhein – Engen 64 km.

Départ 9h.

Piste cyclable qui longe le lac de Constance entre Stein Am Rhein et Radolfzall.

Beaucoup de plat mais aussi quelques côtes terribles

Beau parcours avec beaucoup de monde + ou - sympa et traversées de villages à 'l'Almano - Suisse'

Ensuite cap vers le nord - nord est sur routes partagées.

Sauge sclarée, troëne, Reine des prés, Ailanthus, tilleuls odorants, et une fleur ressemblant à la reine des prés.

Parcours en tôle ondulée, il fait très chaud, Il y a un camping à Orsingen mais j'espère rallier Tuttlingen mais le camping n'existe pas.

Je fais connaissance et un bout de route avec un groupe de sourd muet,on essaie de se comprendre. L'aventage avec les sourds c'est que l'on s'entend généralement bien (oui je sais, c'est facile et pas drôle, mais ça détend)

Direction Engen à 30 km., en suivant une piste cyclable parallèle à la RN. Un couple d'Allemands en vélo me conduit au camping proche d'une zone de loisirs envahie ce jour de canicule.

Lundi 23 juin

Engen – Immendigen, 28 km.

Avant de quitter Engen, pour ne pas me retrouver en état de fatigue identique à 2013, je m’assure de ma tension artérielle en entrant dans une pharmacie, pas facile de faire comprendre mon souhait, mais enfin par gestes, j’y arrive, TVB je peux continuer.

Ma fatigue de ces derniers jours, c’est dans la tête.

A la sortie de la ville, 5Km. de côte sur une RN avec peu de circulation, puis descente vers le Danube (le Donau) et traversée de ce dernier. Déception, le beau Danube bleu n’est qu’un grand ruisseau noirâtre.

Merisiers et fruits, pommiers, poiriers, pruniers, noyers.

Chicorées sauvages en bord de route, quel bleu magnifique

Des Allemands cyclo-randonneurs me signalent une aire de camping naturelle à Immendigen.

Arrivé à Immendigen il commence à pleuvoir et le ciel est plombé partout avec du brouillard au sol. L’aire de camping naturelle (gratuite) se trouve à 100m. de l’EV6 à la sortie de la ville. La pluie me conseille d’arrêter, j’ai bien fait, il pleut (crachin) jusqu’au lendemain matin avec en prime un orage en fin de journée.

Nuit calme, nous sommes 2 randonneurs à camper, sans contact.

WC, mais pas de douche ni lavabo.

Mardi 24 juin

Immendigen – Haussen 52 km.

Pliage de la tente mouillée

Départ sous un ciel incertain, mais il ne pleut pas. Il ne fait vraiment pas chaud, je remets une couche et le ciré haut

La vallée du Donau se resserre entre des falaises abruptes, les villages, maisons et divers édifices sont d’autant plus impressionnants

La rivière est toujours aussi vilaine, il y a des arbres morts ou (et) cassés sur toutes les berges, une désolation. Par contre la campagne environnante est magnifique.

Quelques raidillons en fin de parcours et un EV6 caillouteux.

Dur de se ravitailler en cette journée, heureusement je m’en sort à Muhlhem an der Donau, ouf.

Des géraniums sauvages bleus à profusion le long des routes, en France on les trouve en jardineries très cher. Comme quoi une plantes hortcole est bien souvent une plante sauvage qui ‘a réussi’

Une crevaison sur les cailloux, normal le pneu arrière est usé jusqu’à la toile, suivi d’une autre crevaison à 2/3km. du but. Le final à pied

Camping sympa (7.50 €), calme, patron qui parle Français et qui m’indique un magasin de cycle à côté pour remplacer mon pneu AR mort.

J’en profite pour ‘grossir’ la taille du pneu arrière : 32 au lieu de 28, c’est tout ce que ma jante me permet. Mais j’aurais préféré mettre du 35 ou 40 ; 28 c’est beaucoup trop petit sur ces pistes avec le chargement.

Je fais connaissance d’un jeune couple, avec une petite fille de 4/5 ans environ, en vélo. Elle Lituanienne, lui Espagnol.

Mercredi 25 juin

Haussen – Riedlingen 72 Km.

Le Danube s’élargit et ressemble à la Creuse de chez nous, la route est recouverte par les broussailles et arbres, il fait très frais, voir froid

Succession de montées et descentes puis le plat

Orage menaçant à Sigmaringhen, j’en profite pour manger à l’abri d’un abri d’entrée de magasin fermé.

J’ai un problème : trouver une recharge de gaz (bleuet), il n’y en a pas dans les supermarchés en Allemagne, il faut trouver un magasin de bricolage, et pour cela une grande ville.

Vu quelques origans, j’en cueille quelques uns pour mon repas du midi.

A Riedilingen le camping est hors de la ville, je passe devant mais n’y crois pas, c’est un petit carré de terrain herbeux en bord de route et peu avenant. Je retourne à Riedlingen ou l’on m’y renvoie. Je croise le couple d’hier qui n’a pas cru, non plus, au camping et les y ramène.

On sera au moins 2 tentes, mais pas plus, c’est quand même plus sécuritif (je sais ma réflexion est irrationnelle, on se rassure comme on peut !

5 €, petit camping à la ferme dans un trou humide, le strict minimum propre, bruyant, autoroute, train à 2 pas et le soleil qui n'apparait pas le matin à cause de haies immenses. Bref, pas cher et pas terrible

Jeudi 26 juin

Riedlingen – Leipheim 109 Km.

Le Donau toujours aussi noir ?

L’Espagnol m’a dit ce matin avant de partir, il y a un camping à Ulm. Mais il n’y a pas de camping à Ulm. Sur la promenade le long du Donau un couple de Croates cyclo–voyageurs a le même problème que moi, et pas de carte détaillée non plus. Finalement après avoir demandé, s’être perdus, redemandé, s’être encore perdus, un Allemand en vélo nous emmène au camping de Leipheim, tout ça beaucoup trop vite pour moi (eux 30 ans, moi 70)

(14.50 €, grand camping, cher et pas génial, wifi payante et qui ne marche pas).

Et bien crevé

Vendredi 27 juin

Leipheim – Dilligen 41 Km.

Départ 10h. , petite journée prévue pour récupérer des efforts d’hier

Les Croates partent du camping sans même un signe, bof !

Plat, beaucoup de pistes en graviers assez gros. Fléchage fantaisiste, comme toujours, me retrouve à contre sens, je m’en rend compte en croisant le groupe de sourds muets qui se fichent de moi, ils ont bien raison, je rigole avec eux 5 mn. et fais un bout de route jusqu'au repas de midi. Eux resto, moi popoteLe Donau est barré en permanence pour alimenter des usines électriques, ce qui fait des plans d'eau gigantesques et seulement un club de voile avec juste quelques dériveurs.

Des cigognes et leurs nid, des poiriers en espalier le long des maisons comme en Picardie.

Des consoudes, saponaire, bardane, et des zones nature

des poiriers tout au long de la route, les cerisiers bigareaux sont remplacés par des montmorency

Une crevaison sur les graviers près d'un barrage hydro-électrique et sa retenue d'eau

Petite aventure: en passant sous un pont d’autoroute, je repère un petit oiseau au sol, m’approche, il ne bouge pas, tend la main, il ne bouge toujours pas, le prend en douceur, il ne semble pas stressé. ‘Que vais-je faire de toi’, à chaque fois que j’ai recueilli un oiseau il est mort, j’ouvre la main, il s’envole simplement et se pose dans un arbre voisin ?????? C'est mieux comme ça.

Menace d'orage en soirée

Camping à 9.50 €, pas mal et pas loin de la ville

Samedi 28 juin

Dilligen – Ingolstad 110 km.

Départ 8h30 beau temps le matin, mais le ciel se couvre progressivement avec menace d’orage vers 16h.

Il y a des fermes au milieu des villes et des distributeurs de produits fermiers le long des routes.

Toujours des cerises Montmorency et des acacias (robinia) en fleurs

Je retrouve mes sourds muets et essaie d’échanger avec eux.

2 femmes de ce groupe se disputent entre elles car l’une n’admet pas que l’autre se mêle de la conversation. Drôle de voir une dispute en langage des signes. Tout se termine bien et on fait des photos et un bout de route ensemble. Il ne sont pas chargés comme moi, il mangent au resto et dorment à l'hotel.

Je me trompe de route, continue au bord du Donau, mais le chemin se resserre, s’ensable, s’enherbe, j’insiste, passe par-dessus des troncs couchés, jusqu’à me trouver face à un marécage. Demi-tour, pas content.

Orage brutal et violent à l’entrée de Neubourg, j’ai juste le temps de m’abriter à l’entrée d’un garage auto. Mini tempête avec branches cassées et trombes d’eau.

Je repars après la pluie et cherche le camping de Neubourg.

Au camping, c’est la fête avec préparation d’un concert Rock en estrade flottante sur le Donau.

J’ai plus envie de dormir que de danser le rock (et en plus je ne sais pas) aussi je décide de partir vers Ingolstad, certainement plus calme. Je tombe sur un camping résidentiel à 15 € au lieu des 9€ à Neubourg.

J’aurai dû rester à Neubourg, le concert n’aurait pas, je pense durer trop longtemps et de plus c’était plus sympa

Camping résidentiel et bruyant, réseau Azur, sous les arbres, pas notre monde, d’ailleurs je le sens aux divers regards

Dimanche 29 juin

Ingolstard – Saal (Kelkeim) 73 Km.

Départ 10h. sous la pluie, parfois des trombes d’eau, la piste sablée colle à mes pneus trop fins qui s’enfoncent trop. Les pneus plus larges doivent être mieux roulants dans ces occasions.

Des escargots (gros blancs, en réalité marron foncés) parsèment la piste, je dois slalomer pour les éviter, et éviter aussi les flaques d’eau, on ne sait pas quel est leur profil.

Il n’y a personne sur l’EV6, juste croisé un couple dans toute la journée.

Mon équipement anti pluie est parfait, je suis au sec en dessous, à condition de ne pas forcer et d’attraper une suée.

Arrivée à Vohburg, il y a une fête, ou foire, je décide de m’y promener et faire mes emplettes.

Par hasard je tombe sur un stand avec entête Vohburg – Clermont. De quel Clermont s’agit – il je demande ? Et on me réponds : le vrai, Clermont de l’Oise. Et moi : j’y suis né.

Viens manger et boire une bière avec nous, on t’invite etc etc…

Je repars 2h. après, heureusement qu’il n’y a pas, en général, de contrôle d’alcoolémie sur les cyclistes. Il ne fait pas, il pleut toujours, mais je n’ai pas froid.

Le guide acheté précédemment propose une partie du parcours en bateau, 10€ cela me parait exorbitant pour faire 2 ou 3 km., de plus il faut faire la queue, des autocars viennent de déverser un flot de touristes. Je fais le tour en vélo

Les chicorées sauvages et les vipérines tirent leur épingle du jeu sous la pluie.

A Vohburg il y a un talus recouvert de bouillon blanc, magnifique.

La pluie cesse à peu près vers 17h.

Le Danube semble navigable, il y a les bouées de navigation mais pas de trafic

Camping ‘agricole’ pas facile à trouver, à mi colline, bien, avec possibilité de dormir dans la paille et cerisier bien garni. Parfait malgré quelques averses.

Je sympathise avec un couple de retraités qui campent là toute l’année, c’est leur résidence secondaire.

Il y a un abri pour sécher le linge, c’est parfait

Lundi 30 juin

Saal – Ackenberg 67 Km.

Départ 11h., avec une éclaircie.

Beaucoup de mal à trouver à manger ce matin, une pâtisserie et un sandwich, ce n'est pas dans mes mœurs. Ces ingrédients sont mangés sous un pont pendant une grosse averse avant Regensburg.

Le Donau est grand et navigué, mais toujours aussi noir.

Il y a un camping à Regensburg mais c'est encore le groupe Azur, je passe mon chemin

A l’office du tourisme de Regensburg on me donne 2 cartes régionales mais pas de plan de ville et bien sûr je me perds en sortant de la ville, ce qui me vaut une super côte dans la circulation et un bon détour.

Je prends ensuite le circuit R1/R2 et passe par Grunthal et Irrbach

La piste est très agréable, montant en douceur sur 15Km., je me rends compte qu’il s’agit d’une ancienne ligne de chemin de fer reconvertie.

C’est la journée des campanules, il y en a partout.

Bivouac à l’emplacement de la gare d’une ancienne ligne de chemin de fer, gratuit, calme et villageois sympas. Il ne manque que les sanitaires, il y a une table et un banc

Mardi 1^er juillet

Ackenberg – Furth im Wald 72 km.

Départ 8h., reprise sur la piste, ancienne voie ferrée, qui monte encore 5Km. et plongée jusqu’à RoBbach, puis chemin et côtes impossibles jusqu’à Reichenbach. Prendre la route parallèle avec très peu de circulation

Idem jusqu’à Roding ou j’ai du mal, à pied à pousser mon vélo chargé, et même en descente ou j’ai cru un moment ne pas pouvoir assurer. A éviter aussi, sans intérêt, du sous bois.

A Roding, je trouve en cata, avec bien du mal, une bouteille de gaz à 3.80€. Bigre c’est cher.

La suite, plate et agréable, on suit des cours d’eau, je vois mon premier et seul pêcheur à la ligne de tout mon périple.

Reine des prés, campanules géraniums vivaces (les bleus), pinprenelles.

La région parait moins riche que vers l’ouest, un instant j’ai cru être en Allemagne de l’est.

Je passe devant un ‘camping’ à Amschwang mais je ne ‘le sent pas’ ? Et me dirige vers Furth Im Wald ou je trouve un camping correct à 7.50€

Demain je suis en République Tchèque

Mercredi 2 juillet

Furth Im Wald –Plzen 82 Km.

Départ 9h., passage de la frontière sans encombre, mais camions sur la route, je n’ai pas trouvé le R3, par contre je le verrai déboucher plus loin en R. Tchèque sur la R.N.

Ne pas suivre comme moi ce R3, trop de côtes, essayer de suivre la route à côté du chemin de fer.

Rues magnifiques bordées de noyers, puis de pommiers

Premiers contact avec les Tchèques à Domazlice, en plein marché. Je suis dévisagé comme un extra terrestre, y compris dans les magasins. Mais cette impression disparaitra rapidement après être sorti de la ville.

Par contre les regards sont fuyants, il suffit de fixer un instant une personne pour que les yeux qui vous regardent se baissent instantanément, ou de la timidité ?

Je profite de la traversée de Stod pour changer un peu d’argent (la R.Tchèque. est en Europe mais n’a pas encore l’Euro). Ma carte bleue n’est pas acceptée, il me faut changer mes derniers Euros liquide.

J’ai beaucoup de mal à trouver le camping, il s’agit d’un camping naturiste crad, 200K, à éviter (K=Couronne Tchèque. Change 200/2.87=69.69€) mais c’est calme

Trop de côtes sur la piste cyclable R3 et c’est sans intérêt, on est toujours en sous bois parfois sur un sentier, sans aucune visibilité, un tunnel végétal. Pas besoin d’aller si loin, j’ai la même piste à 10Km. de chez moi

Jeudi 3 juillet

Plzen – Karez 63 Km. (entre Horovice et Rokycany)

Départ 9h30, après réparation sur les freins devenus inefficaces.

Les routes sont bordées d’arbres fruitiers divers, pommiers, cerisiers, pruniers noyers, poiriers, mais à qui appartiennent ces arbres, domaine public, propriétaire du terrain voisin, qui les a plantés, qui les récolte ? En tout cas c’est bien agréable. Dans l’Oise vers le années 1950 il y avait encore des petites routes bordées de pommiers à cidre. Aujourd’hui cela a disparu.

Camping sur la carte à Karez, mais il est fermé. Je réussis à camper sur le terrain d’un particulier tchèque sympa qui met 2 petits concombres sur mon vélo à l’abri sous sa pergola pour la nuit.

Le père est retraité et le fils répare les motos. Il me prête une clé BTR pour régler à nouveau mon frein arrière

Le parcours proposé par la carte vendue à l’office du tourisme n’est intéressant que dans la dernière partie, avant Prague. A la sortie de Plzen il emprunte des sentiers à peine roulant et beaucoup trop tortueux pour être pratiqué en voyage au long cours. Par contre c’est parfait en VTT.

Vendredi 4 juillet

Karez – Praha 100 Km.

Départ 8h., route partagée, mais peu de voitures , beaux paysages.

Poiriers, pommiers, cerisiers et noyers.

C’est mon voyage aux cerises, en 2010 c’était les figues le long du canal du midi, en 2011 les mûres le long de l’EV6 et en 2013 les melons en Espagne et au Portugal.

Ma chaine craque, manque d’huile, je pense faire comme en 2013, acheter une boite de sardines à l’huile mais en R. Tchèque ils ne connaissent pas les sardines à l’huile (le poisson de mer pas beaucoup non plus). Alors je me résigne à graisser avec de l’huile d’olive de ma réserve, aux petits maux les grands moyens

La dernière partie du parcours suit la rivière qui traverse Prague et c’est plat.

Ma carte propose 5 ou 6 campings à Prague, je visite les 2 dans l’Ile amont et décide d’aller voir celui en aval par le chemin de bord de rivière. Je ne me suis pas rendu compte de la distance (15 à 20Km.). La piste cyclable suit la rivière et parfois il s'agit de terrains vagues comme dans beaucoup de banlieues de grandes villes. Je ne me sens pas à l'aise, j'ai toute ma fortune dans mon porte monnaie et me fais la réflexion : j'aurais dû cacher mon magot, c'est trop tard. Mais en roulant, je croise des enfants, des garçons et des fillettes pas du tout zonards, en groupe ou seuls. Ils se promènent tranquilles. On aimerait laisser nos enfants faire la même chose chez nous. En tout cas, à Praha je n'ai eu aucun problème de sécurité, y compris le soir.

Je trouve un camping très cher, pas mieux que les 2 autres tout en me ‘prenant une bonne gamelle’ sans gravité sur le mâchefer étalé à l’entrée. Retour aux campings d’Amont, mais cette fois je passe par le centre ville ou ‘je me réussis’ une seconde chute sur trottoir, coincé entre un poteau et une passante à cause de la largeur de mes sacoches.

J’ai beaucoup de chance, les 2 chutes sont sans gravité.

Anecdote : je dois passer le pont du chemin de fer par la voie cycle – piéton parallèle, côté entrée c’est une pente douce, mais côté sortie il y a 2 étages d’escaliers à descendre.

Je descends marche par marche doucement avec mon vélo chargé, d’autres vélos arrivent derrière, ainsi qu’en bas devant, mais tout le monde attend que je termine ma longue descente. En R. Tchèque ‘tu te dém….. tout seul‘ , en Allemagne au moins 5 personnes seraient venues m’aider.

Il vaut mieux choisir le camping de l’ile le plus en aval afin être près de la barque du passeur pour traverser la rivière.

Samedi 5 juillet

Visite Praha

Traversée de la rivière en barque et débarquement en plein marché du samedi sur le quai, des produits de jardin et des pâtisseries à profusion, mais quand je repasserai il n’y aura plus rien. Naïvement je croyais que le marché durait toute la journée

A suivre

voyage 2014