Orléans - Porto en 2013 voyage vélo

Publié le 15 Décembre 2014

Orléans direction Portos via Chinon

Orléans direction Portos via Chinon

Voyage Orléans – Porto 2013

 

Mon voyage à Porto en vélo en autonomie, voila des années que je le projette et le reporte. Cette fois ci c’est réel, mais quand j’en parle dans mon entourage ça ne suscite pas grand enthousiasme ni intérêt. C’est à peine si on me questionne sur le sujet. Alors il me vient une idée : au lieu d’aller à Porto, je vais à St Jacques. Alors là, ça intéresse du monde, même mon Docteur ‘Le ferait bien’ aussi si elle avait le temps.

J’achète même la ‘Crédentiale’ pour faire plus vrai ; au cas ou je me prendrais au jeu !

Porto direct ou Porto via St Jacques ? J’aviserai en route, pour moi ça ne change rien mais c’est l’aura de St Jacques qui m'interpelle, à cause d’un livre il est vrai bien agréable à lire. Effet de mode quand tu nous tiens !!!!!

Pourquoi partir d’Orléans : la partie Cempuis (Grandvilliers, au nord de Beauvais) - Orléans ne me passionne pas vraiment, néanmoins il faudra que je parcours cette portion pour relier tous mes voyages à travers l’Europe.

Au fin 2014, il me manque cette portion et une partie du canal de la Somme entre Long et Abbeville pour tout relier

Cempuis Orléans, je le ferai plus tard, quand ‘je serai vieux’, par Paris, les bords de Seine et le canal d’Orléans ou par les bords de l’Eure et Gisors.

Je ne prends pas la route directe vers le sud à la descente du train, j’ai besoin de passer par Restigné (vers Chinon), il y a là-bas un cimetière de famille que j’ai besoin de voir.

 

Dimanche 2 juin 2013

Départ de Cempuis à 7h. Train jusqu’à Beauvais puis Paris, je bavarde avec une jeune catho. que ma tenue et mon vélo ont intrigué, bonne discussion sinon qu’elle m’explique que mes convictions religieuses sont mauvaises ???

Traversée de Paris en vélo sans problème, ce n’est pas la 1ère fois

Paris – Orléans en train, pareil, j’ai maintenant l’habitude, même si le train n’a pas le pictogramme ‘vélo ‘ ce n’est pas grave, il a le pictogramme ‘Handicap’ et avec la permission du contrôleur, tout s’arrange (bon à chaque fois je tombe sur le même contrôleur)

 

 

Orléans – Muide Sur Loire 65.69 Km. par l'EV6

Départ vers 14h. Je me perds, comme d’habitude dans Orléans et retrouve mon fil conducteur la Loire, direction l’aval du fleuve. Ce côté je ne le connais pas, la découverte est la bienvenue mais je déchanterai assez vite, les bords de rivière ou de canaux, et encore pire les anciennes voies SNCF reconverties en piste cyclables sont pour moi ‘d’un monotone’

A peine sorti d’Orléans, bling bling vers l’avant : casse du porte bagage AV. Heureusement des colsons en réserve pallient à la casse, je n’en entendrais plus parler de toute la route.

Et maintenant les sacoches qui se décrochent dans les chaos d’ornières, vive les colsons encore une fois.

Mon genou droit commence à me faire souffrir, ‘vite à boire pour noyer la tendinite’, et ça marchera une fois de plus. Un peu mal les jours suivants et puis plus rien ou presque

Magnifique lavoir à Lestiou entre Beaugency et Blois

Une bonne fringale à Beaugency, très belle ville, et un dimanche j’ai la chance de trouver une pâtisserie ouverte.

Camping municipal à Muide/Loire bruyant mais j’ai connu pire (6.40€)

Le lavoir de LestiouLe lavoir de Lestiou

Le lavoir de Lestiou

Lundi 3/6

Muide Sur Loire – Vouvray par L'EV6

D. 9h20, peut faire beaucoup mieux.

Vend N.E. froid (dos) Piste cyclable souvent inondée, oblige à faire demi-tour et rouler sur les routes partagées et bien chargées.

Quelques cerises en bord de route et parfums d’acacias et de genêts

Pont de Vouvray à éviter, circulation très dense et dangereuses aux heures de pointe

Camping cher (10.6€) pour une prestation banale. J’en fais part au gérant qui me réponds : ‘Oui mais il y a chez nous l’hygiène, je nettoie les sanitaires tous les jours’ ! Peut être que les autres ne nettoient que tous les mois, allez savoir ?

Mardi 4/6

Vouvray – Restigné – Chinon 92.5 Km. par L’EV6 puis le pont de Langeais, la D952 puis la D35 et enfin la D749

 

Ne voulant pas reprendre le pont de Vouvray, je reste sur la rive gauche, pas de problème, je reprends l’EV6 au 1er pont en aval.

Il fait toujours froid, même vent. Un peu mieux l’après midi

Au confluent de la Loire et du cher, la route suit la berge, et sans m’en rendre compte , du bord de Loire ‘avalant’, je passe en bord du cher ‘montant’. Il me faut bien 5 à 6  km. pour m’en apercevoir (le soleil s’obstinait à rester arrière droit ?)

Je m’arrête à Restigné, pèlerinage de famille) et reprends la route de Chinon, cap vers le sud, enfin presque. C’est l’occasion pour moi de revoir 50 ans après l’endroit, Le Blanc dans l’Indre, ou j’ai accompli mon service militaire en 1964/65 moyennant un petit détour

Passage à ras la centrale nucléaire de Chinon sous une pluie due à la condensation de la vapeur d’eau qui s’échappe du refroidisseur en service, malgré le soleil

Plusieurs Km. sur route à grande circulation (D952, D749) au milieu des voitures et camions, pas agréables du tout

Beau camping à Chinon (6.22 €), beaucoup de cyclos voyageurs mais en ‘bandes organisées’ ce qui empêche bien des contacts.

Visite de Chinon à la nuit tombante, beau centre piétonnier ‘promène touristes’, banal à notre époque, c’est pareil partout, sans grand intérêt sauf l’architecture des lieux.

Mercredi 5/6

Chinon Yzeure Sur Creuse via La Roche Posée 90 .00 Km.

Très beau temps ensoleillé, enfin, vent de côté et de face, coups de soleil .

Beaucoup de mal à trouver un camping, celui d’Yzeure est ‘fermé’ en juin mais ouvert à tout vent, je plante ma tente. Je suis tout seul, pas très tranquille mais à force de le faire, par la suite je n’y penserai même plus. Eau mais pas de sanitaires, on fait avec !! en plus c’est gratuit.

Vipérine, mauve sylvestre, lotier corniculé, coquelicots, millepertuis, chicorée sauvage, bardane, alliaire, banal mais j’aime bien ces plantes qui souvent sont mes compagnes à chaque voyage.

Je profite de alliaire pour aromatiser mes crudités.

Un rayon de ma roue arrière est desserré, je prévois une réparation à Le Blanc

Jeudi 6/6

Yzeure sur Creuse – Lussac les Châteaux (83 Km.)

Départ 8h.15, j'ai du temps devant moi.

Ensoleillé et chaud,  mes coups de soleil présentent des pustules d’eau ???

Belle route de Tournon St Martin à Le Blanc et peu fréquentée. On suit la Creuse un bon bout de chemin, avec ses aulnes glutineux et saules divers (Marsaults ou blancs) sur les berges

Le Blanc, il n’y a plus de casernement et plus rien de mes souvenirs militaires, il semblerait que le temps soit quelque peu passé et que les ponts sur la Creuse aient vu passer quelques litres d’eau. Je ne m’attarde pas trop sur mes souvenirs et poursuis ma route.

Il y a un marchand de vélos en face le pont, on dit maintenant vélociste, qui me resserre mon rayon (pas trop confiant sur cette réparation, mais ça tiens toujours) et change mon plateau A.V., pour le plus petit montable, en vue des Pyrénées à traverser.

Le Blanc Montmorillon par la D118, belle route de campagne, calme

Puis la D727 par la D54 jusqu’à Sillard ou j’aperçois les premières tuiles canal, ça sent la langue d’oc.

Ombrage intermittent, parfait pour mes coups de soleil sans oublier la vitamine D

Camping à Lussac, un énergumène cause à 1h. du matin comme à midi, légère engueulade. Mais bon camping (6.6 €)

Orléans - Porto en 2013 voyage vélo
Vendredi 7/6

Lussac les Châteaux – Confolens 54 km.

Mal réveillé (l’énergumène) mais départ tôt avant 9h..

Beau temps chaud supportable, léger vent de face

Très dure journée, des côtes sans arrêt, heureusement que j’ai fait monter le petit plateau AV.

Ombre en pointillé, mais on sent l’approche du sud, les toits deviennent méridionnaux

2 serpents écrasés sur la route, un lézard vert et un animal inconnu, genre castor ou loutre ???

Beaucoup de buses et d’oiseaux de proie dans les champs

Discuté un moment avec une charmante épicière sur la place à l’Ile jourdain

Menace d’orage en fin d’après midi

Camping à 3.70 €

Samedi 8/6

Confolens – Mareuil 93 km.

Légère pluie d’orage

Je suis doublé par une voiture tractant un dériveur Fireball. De la voile par ici, mon sang ne fait qu’un tour et mon côté régatier  me tirerait bien à la suite de cet attelage. Ma curiosité est vite récompensée, un lac immense apparait quelques temps après et j’aperçois le Fireball en état de gréage de l’autre côté de la rive. Pas de camping au bord du lac, dommage !

Un panneau ‘Maison des lacs’ m’indique le chemin à suivre. Il y a plusieurs lacs artificiels créés récemment pour les besoins de l’agriculture (paraît-il), les pouvoirs publics essaient de valoriser ces lacs avec le tourisme pour les rendre indispensables à la région. C’est ce qui a été fait à Lodève – Clermont L’Hérault avec le lac Salagou, au départ créé pour l’irrigation, mais qui ne sert quasiment plus que pour le tourisme. Lac et écrin magnifiques (je m’éloigne de ma route)

Je passe à La maison des lacs et tombe sur un accueil très sympa, j’explique mon voyage vélo et aussi ma pratique de la voile en régate (vice champion de Picardie grace à l’assiduité et de bons classements sans pour autant gagner). On me suggère de venir en retraite dans la région pour essayer de mettre en route un club de voile sur un des lacs.

Pourquoi pas, ça demande réflexion

Devant la maison des lacs il y a un magnifique lavoir couvert avec des bancs, j’en profite pour faire mon repas et manger. Une charmante dame, dans mes âges, me questionne sur mon voyage et va chercher son pain. Surprise, au retour, elle passe par le lavoir et m’offre une pâtisserie. J’ai à peine le temps de la remercier qu’elle disparait. Sympa la madame !

Arrivée au camping de Les Graulges, camping fantôme, sur la place du village on me le déconseille. Mais le prochain sur ma route est à 30 bornes et la pluie menace.

Il pleut et il fait froid, mon syndrome de Reynault se réveille.

J’ai froid aux mains, je force la cadence et suis en sueur sur le reste du corps. Il faudra que je prévoie un collant pour mettre sous le ciré, le ciré mouillé, en sueur sur les cuisses ce n’est pas terrible. Et des gants de pluie.

Sur la route en forêt il y a des limaces marron foncées énormes presque noires, pas du tout appétissantes

De beaux paysages de campagnes et des panoramas

Crevaison, ma première du parcours, dans Mareuil

J’ai dépassé les 500 Km., tout vas bien, le physique, le moral, peut être la solitude qui commence à peser

Camping à Mareuil, très bon accueil d’une charmante gérante Anglaise

Orléans - Porto en 2013 voyage vélo
Dimanche 9/6

Mareuil – La Roche Chalais 60 Km.

Réparation de la crevaison, divers réglages sur le vélo, départ 11h.

Beau temps un peu frais, slalom entre les orages

Je m’arrête bavarder avec un groupe de 15 à 20 cyclos, en majorité des femmes, mais l’un des hommes me dit assez sèchement Compostelle c’est par là .  Je traduis par Touches pas à mon harem, non mais. Je n’ai même pas réagi, trop surpris, bof, sans intérêt.

Me perd et retrouve enfin la route normale D706 et D100, assez dur sur la fin

Je trouve sur ma route des panneaux St Jacques de Compostelle

Camping à La Roche Chalais

Lundi 10/6

La Roche Chalais – Castillon La Bataille 60 Km. Via St Emilion

Temps couvert, pluies légères intermittentes.

St Emilion, une usine à touristes, des cars qui déverses leur passagers.

L’un deux descend de son car, se signe devant un pied de vigne, l’embrasse et le photographie ???

Y sont fous ces buveurs de vin

St Emilion ce n’est pas mon préféré, je préfère le Syrah.

Paysage de vignes, trop de vignes, pas un M² de perdu, peut être joli en automne ? Je sais je vais à l’encontre de l’avis général, mais j’assume. On sent l’opulence, il suffit de voir les maisons de la région.

Chèvrefeuilles et seringats odorants.

Camping à Castillon, avec arrivants en pleine nuit et beaucoup de bruits

Patins AR de frein usés jusqu’au trognon, à changer de suite.

Mardi 11/6

Castillon - Sore 95 Km.

Départ 8h.30 route qui serpente en suivant la rivière, puis traversée de la rivière, poursuite de la route sur 1ou 2 km. et je me retrouve face à une côte qui ressemble à un mur.

Pas possible, jamais je ne pourrai monter ça. Refus de saut d’obstacle.

Je m’arrête, me calme, me raisonne. Aller il n’y a pas de raison. J’attaque doucement, le cardio-fréquencemètre monte doucement, arrêt obligatoire, reprise, arrêt etc… c’est fait je suis en haut, mais que ce fût dur et intimidant. Bon exercice pour la suite, mis ça cela reste à voir

Toujours le vignoble et d’un seul coup les Landes et ses lignes droites interminables.

De bonnes odeurs de pins, fougères et genêts

Camping à Sore, sur une aire naturelle, au calme, seul avec le chant des grenouilles qui me réveillent au petit matin.

J’essaie chaque soir avec ma boussole de placer ma tente pour avoir le premier rayon de soleil sur mon dos au petit déjeuné (mes vieilles douleurs réchauffées)

Me fait quand même en arrivant une mini chute et casse mon rétro. Il me faut en retrouver un autre : Décathlon au pied !!!!

Apparition de pustules de soleil sur mes bras qui commencent à noircir

Mercredi 12/6

Sore –  Tercis les Bains (Dax) 108 km.

Traversée d’une ville ( ?) où je me ravitaille. Un café, une terrasse, des consommateurs souriants, la nationale à proximité et ses files de poids lourds bruyants, puants et poussiéreux et au dessus des avions (réacteurs) qui s’entrainent bruyamment, le paradis quoi.

Je me sauve le plus vite possible pour retrouver le calme sur mon vélo et casser la croute tranquille.

 

Détour chez Décathlon

Je dévie de ma route normale pour passer chez Décathlon à St Paul les Dax afin d’acheter un rétro, des patins de freins, des rustines et un maillot blanc à manches (protéger mes pustules de soleil sur les bras, elles disparaîtront en quelques jours)

Trouver ce magasin se révèle pas simple du tout avec les différentes Z.I.

Route facile, vent dans le dos, odeurs de thym en fleur

Gigantesques travaux de replantation de la forêt avec les moyens modernes

Les landes il ne faudrait pas que cela dure trop longtemps

Le camping est loin de Dax, camping agricole, propre et sympa

Jeudi 13/6

Tercis les Bains – Sauveterre de Béarn 55 Km.

Temps gris et sec jusqu’à Peyrehorade ou je me déleste de 5 ou 6 kg de superflu par la poste en vue des Pyrénées.

Il pleut, j’en profite pour me mettre à l’abri et manger sous un porche de magasin fermé à midi.

La pluie se calme en après midi

C'est la première fois que je vois un tulipier (Lyriodendron Tulipifera) en fleurs

Camping au bord du Gave, il est presque en crue. Il le sera complètement quelques jours plus tard, mais je serai vers Burgos. La région sera dévastée par des inondations catastrophiques, en autre à Lourdes.

Arrivé de bonne heure, j’ai le temps de faire sécher tente et matériel au soleil de retour.

Mon voisin pêcheur de truite me montre ses prises et me demande ma destination, nous bavardons un instant, il me parle de la neige encore très présente en altitude, il me prédit que je risque d'en voir lors de mon ascension du col de Ibaneta

La ville médiévale est très belle et le pont citadelle encore bien en état, tout au moins certaines parties.

La silhouette des pyrénées se découpe dans le lointain

Entrée de Sauveterre de Béarn

Entrée de Sauveterre de Béarn

Vendredi 14/6

Sauveterre de Béarn – St Jean Pied de Port 50 Km.

Beau temps, petite journée prévue avant la grande ascension

Paysages merveilleux, agriculture intensive malgré le relief

St Jean Pied de Port en très beau mais dénaturé par le tourisme et les magasins à touristes. Partout dans toutes les villes touristiques les mêmes choses sans intérêt.

Office de tourisme avec ordinateur gratuit et bonne connexion.

Ne pas oublier d’annuler l’itinérance des données sur le portable; comme je ne sais pas le faire je le fais faire dans un magasin

Un beau coucher de soleil malgré la brume du soir

Camping municipal bien chargé et en pente vive.

St Jean Pied de Port au crépuscule

St Jean Pied de Port au crépuscule

Samedi 15/6

St Jean Pied de Port –Aurizbern/Espinal 40 km. par le col d’Ibaneta (un peu plus de 1057m.)

 

La grande ascension de la traversée des Pyrénées (je ne fais pas le malin, c’est ma première montée d’un col avec bagages)

Départ 9h.45. Beau temps agréable

Route fréquentée moyennement (voiture) mais à mesure que le temps passe les motos deviennent de plus en plus nombreuses et me rasent de plus en plus (groupes de motards), très dangereux.

Très dur mais reste possible, pas facile de rouler droit à 4/5km/h. en côte, il me faudrait des roulettes de vélo de gamin. Je fais des poses, je suis doublé par tous les cyclos sportifs et bien sûr les cyclos voyageurs, tous plus jeunes et souvent moins chargés. Le Camino avec ses marcheurs est souvent à côté de ma route.

Pris le temps de faire des photos  (ça me repose) de pavots, ancolies, silènes mais mon appareil rend l’âme dans la montée, le reste de l’aventure sera photographié avec mon Smartphone qui est de bonne qualité photo

Paysage de forêt en montée et en descente, pas de panoramas dignes de ce nom,je m'attendais à un meilleur spectacle, aucune trace de neige.

Descente en Espagne trop dangereuse pour moi, je suis très fatigué et décide de m’arrêter au1er camping (camping avec ravitaillement, super), camping à 7€ et calme en plus

Ne pas faire cette étape en weekend à cause des motos, il doit moins y en avoir en semaine (je présume)

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Dimanche 16/6

Aurizbern- Puante La Reina

 

Soleil de plomb

Très bonne route jusqu’à Pampelune, je me perds à l’entrée de Pampelune, galère pour retrouver la route. Ce sera presque toujours un problème pour entrer et sortir des grandes villes Espagnoles il faudra que je télécharge les plans de ville sur mon Smartphone en prévision de mes prochains voyages

Panoramas superbes mais en fin de parcours passage en côte (100m. par 100m., à pied) sous des éoliennes qui résonnent bruyamment, en plein soleil. J’aimais bien les éoliennes, avant.

Personne sur la route, je suis seul à longueur de journée (RN)

Beaucoup de campanules en bord de chemin et encore des vipérines

Camping très agréable à Puante La Reina avec voisins sympas 12€

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Lundi 17/6  Puante La Reina – Logrono 75Km.

Temps orageux

Magnifiques panoramas, vignes par intermittence, quelques champs d’oliviers, très agréable

Et la route pour moi tout seul.

A l’arrivée coup de vent d’orage très fort, de face, en danseuse, debout à 5 à l’heure

Perdu à l’entrée de Logrono, route à 4 voies puis Z.I. mais arrivée directe au camping.

Visite de la ville, moyenâgeuse et touristique, bars à vin et café torréfié partout.

Camping proche de la ville

Orléans - Porto en 2013 voyage vélo
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Mardi 18/6    Logrono – Beldorado 86Km.

Départ difficile, la fatigue se fait sentir

Sortie de ville problématique, il faut prendre impérativement, à l’entrée comme à la sortie le chemin des pèlerins ou alors les routes à 4 voies et les Z.I. en prime ????

RN120 agréable au début (seul) mais cela se gâte car l’autoroute est encore en construction et la circulation est importante et dangereuse avec beaucoup de camions et la pluie s’invite.

Je trouve en route un camping à 25€, trop cher, je continue sous la pluie.

A Beldorado, le camping sur la carte n’existe pas, le prochain est à 40km., il pleut et il est tard.

Je plante ma tente à côté du cimetière, avec la bénédiction de la Guarda Civile, T.B. dormi, pluie ininterrompue toute la nuit.

J’ai récupéré des graines de chardons géants que je perdrai par la suite, Onopordons à foison, photos de fleurs roses non identifiées.

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Mercredi 19/6   Beldorado – Burgos 56Km.

Pliage de tente mouillée, départ sous la pluie

Ascension du col de puerto……….., assez difficile mais pas trop long, dans la circulation heureusement alternée à cause des travaux de construction de l’autoroute

Le tissu de mon pliant en toile commence à se découdre. Sans lui je serai malheureux, j’apprendrai par la suite que j’ai de l’arthrose à ma hanche d’où mes difficultés à être en tailleur et la justification de ce pliant

Je suis mouillé de partout, vêtements, chaussures, le moral à zéro et bien sûr fatigué.

Alternance de côtes et de descentes puis le plat et toujours la pluie et les camions qui frolent, ma casquette anti pluie dans les yeux, que je tiens à la main quand un camion me double ou me croise !!!!

A Burgos on me dit qu’ensuite la RN est doublée par une autoroute Ouf. Mais il pleut toujours

J'ai beaucoup de mal à trouver le camping, mal indiqué.

Camping de weekend avec beaucoup de monde en camping car ou caravanne, un autre monde

Jeudi 20/6   Repos à Burgos

Grand camping bruyant, loin de la ville, ce qui limite les sorties le soir, dommage j’aurais bien aimé voir Burgos le soir, c’est une ville très animée.

Ville très belle, sans animation dans la journée, bars à vins partout. Avec notre pinard en France on est des rigolos à côté des Espagnols. Des consommateurs attablés aux terrasses de ces bars n’hésitent pas à se lever pour me venir en aide quand je cherche sur une carte. On n’est pas en France ? Vers 18h. la ville s’anime, il sort du monde de partout, il y a foule dans la rue, ça cause, ça s’engueule, c’est vraiment inhabituel et surprenant

L’office du tourisme (très avenant) me donne des cartes et des infos sur les campings de la région

Temps amélioré, j’ai séché pas mal de mes affaires, mais le soir la pluie reprend !!!!!!!

J’ai trouvé une cordonnerie ou on m’a réparé mon pliant pour 5 €, parfait !

 

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Vendredi 21/6    Burgos – Carrios de Los Condes 107 km

La pluie me réveille à 5h. du matin, que fais-je ? J’ai envie de rentrer, mais rentrer c’est abandonner ? Ça se bouscule dans ma tête. Rentrer mais comment, le train, est qu’il y a une ligne pour la France à Burgos ? Je laisse passer le temps avant de prendre une décision.

Levé, coup d’œil sur le ciel, pas terrible, gris menaçant mais il ne pleut plus. Toilette, petit déjeuné, je commence à replier la tente avant de trouver la gare et décider de la suite. Harnachement des sacoches sur le vélo et miracle, un semblant de soleil perce les nuages.

Le moral revient et l’envie de continuer, c’est reparti, mais c’est passé à 2 doigts de la sortie.

Départ à 10h15 il ne fait pas chaud, traversé d’un marché à pied, R.A.S.

Route peu circulante, paysages et panoramas exceptionnels de beauté.

Mauves, chardons gigantesques, onopordons arabica, vipérine, lins et fleurs bleues non identifiées

Eglises magnifiques et diverses tout le long de la route. Mon Smartphone ne convient pas pour les photos de loin

Beaucoup de côtes mais elles sont avalées avec le vent dans le dos

Bizarre le coucou Espagnol n’a pas d’accent ???

Il fait froid ce soir

Camping à éviter absolument, si j’avais regardé les documents de l’office du tourisme de Burgos, je n’y serais pas allé. Vaisselle dans les lavabos, dancing à proximité, volume musical incroyable jusqu’à 4h. du matin. Un camping à éviter absolument, 12€

Il y avait un panneau sur la route, 20 à 30Km. avant : Camping. J’aurais dû y aller, fallait il savoir

Orléans - Porto en 2013 voyage vélo

Samedi 22/6     Carrios de Los Condes – Tordisellas 128Km. (openrunner 1125360)

Très beau temps, vent de face puis de côté

Me fait guider par un amis à Eaubonne (SMS) pour trouver un camping, il m’envoie à Tordisellas.

Chênes avec feuilles de houx, duveteuses en dessous

Assez plat, points de vue gigantesques, j’en prends plein les yeux. Je crois que c’est ce qui m’a le plus marqué en Espagne avec les fossés touts grillés traités au désherbant

Céréales et tournesols, cultures intensives.

1er laurier rose en pleine terre en décoration de jardin.

A nouveau églises magnifiques, de styles divers.

Partout, à l’entrée des villes des immeubles en construction abandonnés. Quelle idée de vouloir faire vivre une population rurale en immeuble ????

1ère soirée estivale en Espagne et nuit douce voir chaude, je commençais à désespérer.

Certainement le meilleur camping jusqu’à présent en bordure du Douro

Le camping se situe près du pont de la rivière

Le Douro

Le Douro

Dimanche 23/6

Tordisellas – Zamora 72Km.

72 Km. pour une petite journée dite de récupération.

Départ 10h.30, trop tard, il vaut mieux partir plus tôt et flâner en route, c’est moins stressant.

Vent dans le dos.

La sortie de Tordisellas est infecte prévoir une carte de la ville au départ. Tout est prévu pour l’automobile, le vélo se dém….. La reprise de la RN122 est loin de la ville.

2tape sans grand relief, toujours de beaux panoramas qui deviennent de plus en plus jaunes au fur et à mesure de la progression méridionale.

Des vignes vers Bodega

La ville de Toro est à visiter absolument avec ses ruelles et maisons moyenâgeuses

Du désherbant partout, herbes et buissons grillés.

Région qui ressemble à la garrigue entre Lodève –Montpellier.

Je suis comme toujours, seul sur la route (A11 à côté), il n’y a personne dans les campagnes, sauf aux bistrots.

Bon camping près du Douro, cascade à proximité mais le bruit n'est pas gênant la nuit (11.50€)

A droite la vipérine
A droite la vipérine
A droite la vipérine

A droite la vipérine

Lundi 24/6

Zamora – Perena 110 Km.

(openrunner 1126014 Zamora Fermosel)

Le tournant de mon voyage, de ma forme, et un peu du plaisir de ce voyage

50 Km. prévus jusqu’au camping de Cibanal. R.N. agréable, il fait beau, très peu de voitures.

Traversée  d’un lac artificiel magnifique, immense sur un pont enjambant un bras du lac, je m’arrête jeter un œil dans l’eau (ancien pêcheur à la ligne). Des poissons mesurant au moins

 1 m. de long et personne ne pêche dans ce lac ?  Pas de voiliers non plus, quel gachis

Le camping est quelques Km. plus loin, mais la grille est fermée, à 15h. ? Attente d’une demi heure, personne ?

Je me renseigne dans un bar à proximité, le camping a déposé le bilan, on me dit d’aller à Perena à 20Km. ce qui m’éloigne de ma route. Je décide d’aller à Fermoselle, c’est la 1ère ville sur ma route.

Fermoselle est une ville moyenâgeuse, pas ou peu de commerces, pas du tout touristique. Pas de camping. Je décide d’aller à Perena à 30 km., demande ma route, on me fait comprendre qu’il y a des côtes, je rigole, les côtes je connais. Je n’aurais pas dû rire .

5 ou 6 Km . plats, puis une descente qui continue, puis des lacets et la descente qui s’accentue, puis la vue sur un ruisseau bien loin en bas. Que faire ? Rebrousser chemin, remonter la côte pour aller ou ? Je continue à 10 à l’heure et arrive en bas, paysage magnifique mais il faut remonter l’autre rive en plein soleil et là ‘je coince’, montée à pied ou en vélo d’ombre d’arbre à ombre d’arbre, 7 Km. fait en 2h. et ce ne sera pas la dernière côte. Enfin à la nuit tombante je trouve le camping salvateur, je suis au bout de moi-même, il faut monter la tente, faire à manger et manger impérativement, et la douche. Heureusement il fait beau.

Camping ‘agricole’, bien (11.50 €), gérante sympa, ne parle pas un mot de Français mais va sur son ordi faire les traductions. Je lui demande une route de retour pour éviter de remonter la descente de tout à l’heure. Elle me fait un plan qui me renvoie sur la même route. Pour le moral ce n’est pas terrible.

Je m’aperçois que je suis pas très loin du Douro et qu’il n’y a qu’un pont dans le secteur à la sortie de Fermoselle sur la R.N.. La carte me laisse croire qu’il y a un passeur sur le Douro mais je n’arrive pas à me faire comprendre et décide de passer par le pont.

J’envoie un SMS à ma fille pour lui demander un autre itinéraire et elle me désigne une route qui passe sur le barrage et m’évite une nouvelle galère. C’est bien le modernisme ! Le moral revient mais je pédale "avec les oreilles" comme on dit en jargon cycliste

Demain au passage de la frontière Hispano – Portugaise, je m’arrête à une terrasse boire une bonne bière pour fêter mon entrée au Portugal. Je l’attends depuis des années.

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Mardi 25/6

Perena – Mogadouro 111 km.

(openrunner 1178669)

Retour vers Fermoselle en empruntant une route sans grande difficultés, mais à la moindre bosse je mets pied à terre, il n’y a plus d’essence dans la mobylette.

Traversée de Fermoselle et 15 Km. de descente vers le Douro avec des panoramas sur la rivière exceptionnels. Et aussi une équipe de goudronneurs qui étalent des gravillons  sur la route en plein soleil. Gravillons qui collent aux pneus qui frottent sur mes gardes boues et qui finalement me stoppent. Nettoyage des pneus avec un bâton, nouveau départ, nouveaux gravillons etc…, 4 arrêts dé-gravillonnages.

Enfin le Douro et la frontière mais c’est la zone comme disait Coluche, pas un troquet, pas une échoppe, le soleil et 15 km. de côte à nouveau en plein soleil, presque plus d’eau ni de nourriture, je n'imaginais pas l'entrée au Portugal de cette façon

La frontière c’est le Douro. Il y la route sur le barrage du Douro et immédiatement la côte

100m. à pied, 100 m. en vélo etc… 2h. pour 20Km. Je trouve une fontaine (eau tiède) et mange à l’ombre mes dernières victuailles.

Le moral n’y est plus, si une camionnette me prend je n’hésite pas, pouce levé à chaque gros véhicule qui passe mais personne ne s’arrête.

Toutes les côtes à pied. Après tout j'ai le temps

Je m’arrête causer avec des agriculteurs qui me disent Mogadouro, c’est loin, au moins 5 Km.,

Très drôle 5 Km. loin ? Une bricole, enfin j’arrive à la ville, super camping (en bas d’une descente pavée très raide qu’il faudra remonter demain) ou je suis presque seul (cerise sur le gâteau 3.70 €).

Orléans - Porto en 2013 voyage véloOrléans - Porto en 2013 voyage vélo
Mercredi 26/6

Mogadouro, journée de repos

Beaucoup de mal à me lever à 8h.45, je me lève habituellement à 6h.

Visite de la ville et ravitaillement.

Beaucoup de Portugais parlent Français (le rêve), j’ai beaucoup bavardé

Les jardins ne sont pas plus en avance qu’en France (altitude 750 m., cela explique tout)

Les potagers sont rares

Beaucoup de cerisiers avec fruits (rouges, Napoléon, big. Blanc, Montmorency) et des cognassiers à profusion.

Pas de fleurs originales, les mêmes rosiers ou plantes décoratives que chez nous, je suis un peu déçu. Heureusement qu’il y a des fruits peu communs.

Très beau temps sec et aéré, vent d’est, les soirées très calmes.

Des tomates et melons à 1€ le kg, des pêches à 1.50 le kg

Je ne partirai pas sans gouter à la morue.

A l’office de tourisme on me conseille de ne pas passer par la vallée du Douro pour voir la partie vignoble qui est magnifique, à cause de la circulation trop dense jusqu’à Porto, je suis le conseil et me détourne de mon itinéraire de base pour aller vers Mirandela

 

Orléans - Porto en 2013 voyage vélo
Orléans - Porto en 2013 voyage vélo
Jeudi 27/6

Mogadouro – Mirandela 86 km.

Départ à 9h.45 pas très fringant, 20 premiers km. plats, puis côte de 10km. montée facilement.

Froid le matin, trop chaud l’après midi.

Un agriculteur avec qui je bavarde me propose de venir manger chez lui, mais j’ai peur d’arriver trop tard au camping, regrets par la suite.

Des oliviers et des châtaigniers en fleurs

Des chênes lièges écorcés, des eucalyptus gigantesques

De la lavande papillon, des ailanthus,

Des muriers plantés en bords de route, hum c’est bon les mures, personne n’en mange, les gens me regardent

Des oliviers avec la terre labourée au pied, y compris dans les pentes raides, pourquoi, comment ? Aux premiers orages toute la terre sera emportée. Je ne comprends pas.

Je mange à midi dans un petit chemin sous des merisiers avec merises à portée de main, mon repas commence bien.

A Macedo de Cavaleros un grand père sympa m’emmène à l’office du tourisme il veut aussi que j’aille au bord d’un lac qui est, parait il, le paradis sur terre, je lui dit OK pour lui faire plaisir

Je retrouve un peu

Arrivée à Mirandela, il fait très très chaud.

Il y a des baigneurs dans la rivière en pleine ville ???

d’allant, de vélocité et de moral

L’office du tourisme de Mirandela ferme à 16h., j’y arrive à 16h30 : fermé mais la femme de ménage me donne les infos et documents. Il n'y a qu'au Portugal....!!!!

Camping de Mirandelatrès loin de la ville mais bien et sympa, plusieurs campeurs s’intéressent à mon voyage, admiratifs ou souriants, apparamment ils sont là pour plusieurs jours, il n'y a pas d'aller et venues dans ce camping?

Des baigneurs dans la rivière, image d'autrefois en France, nostalgie???? on est pas là pour se baigner mais pour pédaler. De plus je n'ai pas mon maillot de bain
Des baigneurs dans la rivière, image d'autrefois en France, nostalgie???? on est pas là pour se baigner mais pour pédaler. De plus je n'ai pas mon maillot de bainDes baigneurs dans la rivière, image d'autrefois en France, nostalgie???? on est pas là pour se baigner mais pour pédaler. De plus je n'ai pas mon maillot de bain

Des baigneurs dans la rivière, image d'autrefois en France, nostalgie???? on est pas là pour se baigner mais pour pédaler. De plus je n'ai pas mon maillot de bain

Vendredi 28/6

Mirandela – vila réal

Encore des oliviers, châtaigniers, eucalyptus gigantesques (avec effluves)

Des sensitives en haies, un oranger avec ses fruits, mais les mures (ronces) ne sont pas mures

Des néfliers (nèfles du Japon) avec des fruits.

Des genêts proecox  à foison, les 1er que je trouve dans la nature ainsi que la petite centaurée et le millepertuis (Hypéricum perforatum)

La vipérine est omniprésente, j’adore cette plante avec ses fleurs rouges et bleues en mélange. Dans ces tons, il n’y a que la pulmonaire, en février mars, qui peut rivaliser

Côte de 10km au départ et ensuite une route en tôle ondulée, 100 m. de plat n’existe pas.

R.N. déserte, beau temps avec vent dans le dos, sauf virages en lacets

Portugais en voiture qui crient au passage et d’autres qui m’encouragent. Nul part ailleurs cela s'est, ou se reproduira. A part en Picardie ou là j'ai l'habitude (ce qui m'agace superbement)

Crevaison brutale, presque éclatement, en descente, en ville dans un lacet. J’ai bien cru que j’allais aller ‘à dame’ mais je m’en sors sans chute. A partir de là mes descentes en vélo chargé seront moins rapides et beaucoup plus prudentes. Avertissement sans frais.

Camping difficile à trouver, la ville est sur une pente raide. Il faut y accéder par le haut, le bas ne permet pas le passage d’un vélo chargé à cause des escaliers, je fais donc le tour

Visite de la ville le soir, je tombe sur une foire et à minuit il y a un monde incroyable, on ne peut à peine se déplacer. Je passe presque inaperçu.

Camping bien mais bruyant, les bruits de la ville montent et résonnent.

Quelle est cette plante que je retrouverai de nombreuses fois?Quelle est cette plante que je retrouverai de nombreuses fois?Quelle est cette plante que je retrouverai de nombreuses fois?

Quelle est cette plante que je retrouverai de nombreuses fois?

Orléans - Porto en 2013 voyage vélo
Samedi 29/6

Vila Réal – Amaranthe 56 km.

Acheté à Vila Réal des cerises délicieuses à 1 Euros le Kg. dans une boucherie en même temps que ma viande du midi.

Sortie de ville avec montée, j’aperçois au loin un camion très haut dans la montagne, pourvu que ce ne soit pas ma route !! Et si c’est ma route, 25 km. de côte sans interruption, mais avec de bons secteurs à l’ombre, je monte péniblement avec arrêt de récupération dès que le cardio arrive à 135 et il y monte vite, je me répète mais je suis vidé, à plat depuis quelques jours déjà (Fermoselle) mais je n’ai pas l’intention d’abandonner si près du but, plutôt crev…..

5 à 6 Km. de route à gros cailloux, d’ailleurs beaucoup de villes et villages sont pavés. Pas évident avec mes petits pneus (du 28).

Enfin j’arrive en haut, tout le reste sera de la descente jusqu’à l’entrée de Amaranthe.

La descente je la fais prudente mes réflexes sont plutôt émoussé et l'avertissement de la veille est bien mémorisé.

Panoramas de montagne dans la descenteavec vue sur les prochains lacets en contrebas, assez impressionnants, j’ai monté tout ça sur l’autre versant du col

Je m’arrête à une fontaine, de l’eau qui coule de la roche, il y a déjà 5 autres cyclistes arrêtés.

Ils vont en sens inverse, non bavardons un moment, la source est réputée dans toute la région.

L’un deux a travaillé en même temps que moi chez Renault à Billancourt, nous échangeons nos coordonnées pour se recontacter par la suite.

Plusieurs feux de broussailles avec des hélicoptères d’arrosage, il fait très chaud et il n’a pas plut dans la région depuis des mois. Un passage à 5 à l’heure en descente à cause de la fumée d’un incendie.

Traces d’incendies récents ou antérieurs

Parfums d’eucalyptus tout le long de la route, un régal.

Belle ville, accueil touristes super, il y a une fête folklorique le samedi et le dimanche, dans les rues, je décide de passer le dimanche dans cette belle ville accueillante

Le camping est assez loin et en haut d’une côte (bigre, encore).  Il est placé sur une colline, en pente avec un chemin de desserte en lacets, très bon camping

Quelques temps après mon arrivée une fumée envahi le terrain et des cendre retombent sur les lieux. A ne pas en douter il y a le feu pas loin et le camping est dans la forêt, pas de panique !

Plusieurs camions de pompiers passent à côté et nous disent de pas s’en faire, du moins c’est ce que l’on me traduit. Effectivement lorsque la nuit tombe il n’y a plus rien, ouf

La nuit est calme

La montagne Portugaise
La montagne Portugaise
La montagne Portugaise

La montagne Portugaise

Orléans - Porto en 2013 voyage vélo

Dimanche 30/6

Journée de repos

Il fait beau, bonne température

Fête folklorique, danses dans les rues, stands campagnards divers.

Mon vélo ne passe pas inaperçu, pourquoi ? Ce n’est qu’un Décathlon

On m'apprends que Napoléon a été à Amaranthe, a conquis la ville pourtant bien défendue, avec une ruse militaire.

Beaucoup de gens de tous âges se baignent, dans la rivière qui pour moi a une eau à la limite de l’acceptable. Je n’ai pas pris mon maillot de bain, la question de la baignade ne se pose pas, par contre je le regretterai à Porto.

A les voir on dirait que les Portugais vivent bon enfant, comme nous dans notre jeunesse. Le dimanche en famille, à l'ombre,, au bord de la rivière

Ville avec parc d’attraction très fréquenté, le parking est plein.

Invitation à ripailler venant d’une famille de Portugais en weekend mais j’ai déjà mangé, et moi les ripailles bien arrosées ce n’est pas vraiment mon truc. Néanmoins, si je n’avais déjà mangé, j’y serais allé ne serait ce que par politesse

Des gâteaux maisons à ½ euros dans les stands, supers bons, je ne sais pas ce que c’est, mais que c'est bon.

Tout le camping bardekiouse et se vide le soir en 1 heure à peine puis retombe dans un calme de cimetière, impressionnant. Je pars demain matin, c’est sinistre.

Un néflier du japon portant des fruits, une forêt d'eucalyptus, un petit ane, ouf je ne suis plus seul
Un néflier du japon portant des fruits, une forêt d'eucalyptus, un petit ane, ouf je ne suis plus seul
Un néflier du japon portant des fruits, une forêt d'eucalyptus, un petit ane, ouf je ne suis plus seul

Un néflier du japon portant des fruits, une forêt d'eucalyptus, un petit ane, ouf je ne suis plus seul

Lundi 1 juillet

Amaranthe – Porto 98 Km.

La veille un gendarme m’a dit, il n’y a pas de côtes importantes pour aller à Porto

Ça commence mal, 10 Km. de montée en sortie de Amaranthe, le reste sera plus sympa.

Routes très circulantes, camions, autocars, traversées de villes et banlieues en permanence, bref une étape détestable au niveau route.

Par contre je trouve à manger tout au long de l’étape, je m’arrête dans une brasserie et demande un sandwich et j’obtiendrai 2 boules (petites miches) garnies, pas de beurre, du jambon et un fromage ??? bière et café pour 4 sous à peine. Un groupe d’ouvriers sort d’un véhicule, s’assied à une table pour manger. Arrive un pichet de vin rouge qui est absorbé en un instant, vite remplacé par un second qui subit le même sort. Mon estomac se recroqueville sur lui-même et fait le gros dos. Autres lieux, autres meurs, je suis venu pour cela.

Je me perds en banlieue de Porto, y accède par hasard sur le ’périphérique’ nord, ne trouve pas le camping présent sur la carte (il n’existe plus me dit un Tripeiros).

Un office de tourisme, bien dur à trouver, me donne une carte de la ville, j’ai un camping au sud, mais il me faut faire un détour pour traverser le Douro et un au Nord à Lavras, proche Angeras. Etant largement au nord je choisis Lavras mais je ferai 20 Km. supplémentaires vent de face en longeant la raffinerie (odeurs d’essence) en demandant ma route car le plan est trop restreint.

Arrivé à Lavras au camping, il fait glacial, les tentes sont parquées dans un trou en plein courant d’air, je cuisine et mange à l’intérieur de ma tente et enfin ‘au lit’. L’aéroport proche me fait regretter le choix du camping nord

Quelle désillusion, le bruit, le froid et le camping ‘résidence de weekend ‘ avec la queue aux sanitaires, heureusement Porto saura se rattraper à mes yeux par la suite. Mais je suis de retour dans la civilisation. Après un mois en solitaire, le choc est rude.

Camping à 11.50 € avec une wifi correcte

Le soir je vais faire un tour au bord de la mer, bien couvert, il y a une brume maritime glaciale qui restera encore une journée

Les premiers carrelages sur les murs

Les premiers carrelages sur les murs

Des belles de jour pour décorer les bandes de sécurité. Ya pas ça chez nous. Et le contôle de la vitesse des vélos???
Des belles de jour pour décorer les bandes de sécurité. Ya pas ça chez nous. Et le contôle de la vitesse des vélos???

Des belles de jour pour décorer les bandes de sécurité. Ya pas ça chez nous. Et le contôle de la vitesse des vélos???

Mardi 2/7

Visite de Porto

Visite de la ville en vélo, mais je suis souvent à pied, côtes, voitures, rues piétonnes.

La ville est vraiment belle, je visite les sites incontournables, comme tout bon touriste. Nous sommes début juillet et il y a déjà beaucoup de monde.

Comme les pâtisseries, la bière, sont très bon marché, j’en profite. Ma ligne haricot vert me le permet.

Je comprendrai, plus tard, que les pâtisseries sont de bonnes industrielles (peut être pas en pâtisseries ?) Mais je me suis quand même régalé et la bière me dope quelque peu (oui je sais l’I.G. de la bière est catastrophique mais je me soigne tout le reste de l’année)

Retour au camping ou il fait toujours aussi froid. Ce n’est pas la peine de descendre autant en latitude pour avoir aussi froid, l’année prochaine je vais en Norvège.

Porto sous le soleilPorto sous le soleilPorto sous le soleil

Porto sous le soleil

Mercredi 3/7

Visite de Porto

J’apprends qu’il y a un car qui à la sortie du camping va dans le centre ville, moyennant 1 Euros et 1 h. de détours qui se révèlent instructifs quand à la perception de Porto et sa banlieue

Beaucoup de plantes et d’arbres que je ne connais pas du tout, des arbres avec de magnifiques floraisons bleues, de l’ail décoratif avec des têtes énormes, voir les photos. Si quelqu’un veut bien m’aider dans l’identification.

Visite de Porto et recherche du moyen de retour

J’apprends que la société de cars Internorte organise des voyages pas chers vers la France, malheureusement ils ne transportent pas les vélos*

Marché couvert à Angeiras, légumes et fruits inconnus, prix dérisoires, y compris les vêtements, mais mon budget est limité et en bout de course.

Retour en car au camping et ce soir il fait une bonne température d’été, promenade nocturne

A la gare on m’a vendu mon billet et donné les instructions pour voyager, un bureau d’information en or, tout va bien

* On me donnera l’astuce un an plus tard à Prague : demander les dimensions maximum des colis transportés et vérifier si les cartons à vélo des vélocites locaux correspondent. Si oui trouver un carton, cela ne pose en général pas de problème, à Prague j’en ai trouvé 2, et mettre le vélo dans le carton (j’ai dû démonter les pédales, la roue AV. le porte bagage AV . et tourner le guidon) donc prévoir l’outillage nécessaire dans la trousse.

Enfin, payer le supplément ’Bagage hors gabarit’ et ça passe sans problème dans la soute du car.

Orléans - Porto en 2013 voyage vélo
Orléans - Porto en 2013 voyage vélo

Jeudi 4/7

Fin de la visite de Porto et départ en train le soir

Pliage du matériel de camping, délestage de l’inutile pour le retour en train, j’achèterai à manger en route

Visite de la plage en passant par les allées en planches. Comme il fait beau, c’est une véritable ruée vers la mer, qui il faut le reconnaitre est magnifique avec ses plages de sable et les rochers disséminés par ci, par là.  Il y a des vagues à mon niveau de surf, des surfeurs, mais dommage, je n’ai pas ma planche et surtout plus le temps d’en louer une. Si j’ai la chance de revenir, je mets cela ‘sous le coude’

Dernière visite dans Porto en vélo avec bagages, j’ai hâte de reprendre le train.

Le train à 20 h. avec mon vélo chargé et 4 sacoches, rame moderne, train genre T.E.R. avec emplacement vélo, surf, handicapés etc.., beaucoup de monde, serrés, mais des gens bienveillants qui m’interrogent et se font une joie de me parler Français, y compris le contrôleur.

Changement à Coimbra pour prendre le train de nuit.  Le chef de gare me dit

  • vous ne monterez pas avec votre vélo dans ce train,
  • si j’ai un billet stipulé vélo,
  • je me renseigne,
  • oui c’est bon.

Le train arrive, je repère mon wagon, monte avec le vélo et les bagages, le train démarre.

Le chef de train m’interpelle, je ne veux pas de vélo entier dans le train, je lui montre mon billet avec cabine réservée entière, il n’est pas content mais obtempère. Il me fait comprendre qu’il ne m’acceptera pas une autre fois avec mon vélo non démonté et emballé. Je rigole sous cape, tu parles je refais ce voyage demain, s’il ne pleut pas ; mais ne fait pas l’imbécile et lui dit oui, tout le monde est content.

C’est lui qui le lendemain matin viendra me servir le petit déjeuné, et en plus il est charmant.

Y s’ont fous ces Espagnols !

Côté plage, bien. 1/2 tour et c'est la côte languedocienne. Dans combien de temps les plages du monde entier seront toutes bétonnées?Côté plage, bien. 1/2 tour et c'est la côte languedocienne. Dans combien de temps les plages du monde entier seront toutes bétonnées?Côté plage, bien. 1/2 tour et c'est la côte languedocienne. Dans combien de temps les plages du monde entier seront toutes bétonnées?

Côté plage, bien. 1/2 tour et c'est la côte languedocienne. Dans combien de temps les plages du monde entier seront toutes bétonnées?

Vendredi 5/7

Arrivée à Hendaye en début de matinée.

Le TGV pour Paris n’a plus de place de vélo, je prends le suivant (vers 15h.). Ce qui me permet de visiter le quartier de la gare et un peu du bord de mer.

Le TGV prend en route, 1h.30 de retard, je n’aurai un train à la gare du Nord que le lendemain, je dors en famille à Vitry sur Seine

 

Samedi 6/7

Retour à la maison, fin de parcours.

A Cempuis, il a plu sans arrêt, confirmation au jardin, les mauvaises herbes font un mètre de haut, une semaine pour tout reprendre.

Il faut choisir jardiner ou voyager !!! Quel dilemme. C’est quand l’année prochaine ?

J’ai fait 2200 km., suis allé au bout de moi-même et malgré la fatigue heureux d’avoir réussi. J’aime beaucoup le Portugal, j’y reviendrai et pourquoi pas y vivre : le soleil, le pouvoir d’achat, la gentillesse etc…?

J’ai dans mes sacoches les cartes pour le retour en vélo, mais c’est suffisant, je ne demande pas mon reste.

 

En résumé du voyage :

 

  • Je n’ai pas aimé :

    • Les motards dans le col des Pyrénées
    • La pluie et le froid avant Burgos
    • La circulation lorsque la RN n’était pas doublée d’une autoroute
    • Trop de solitude pendant 5 semaines
    • Les Landes monotones et peu accueillantes
    • Les offices de tourisme difficiles à trouver, dans les 3 pays.
    • Les campings ou j’étais seul, quoique ????
    • Les campings loin des villes et trop chers en Espagne.
    • Le Camping de Los Condes avec la musique techno jusqu’à 4h. du matin
    • Le passage de la frontière Espano – Portugaise
    • Les serpents énormes, croisés tout le long de la route.
    • Les portions pavées au Portugal.
    • Les bords de route dans les zones périurbaine en Espagne et Portugal, aussi sales, voir plus, qu’en France.
    • L’agriculture intensive Espagnole et intensive débutante au Portugal.
    • Le retour en train, du jeudi 20h. au samedi 14h. et 5 trains différents
    • Ma fatigue en fin d’Espagne - Portugal

 

  • J’ai aimé :

    • La gentillesse des Portugais, je ne me suis jamais senti mal à l’aise tant en Espagne que au Portugal, pourtant je ne parle que le Français (j’oubliais, le Berrichon et le Chtis et en + c’est vrai)
    • La traversée de la France en sélectionnant les petites routes touristiques à faible circulation (carte Michelin)
    • Les routes nationales pour moi tout seul lorsqu’il y avait une autoroute parallèle en Espagne et Portugal
    • Les bandes de roulement pour cyclistes sur presque toutes les routes.
    • Les paysages grandioses et gigantesques à profusion.
    • Les églises des villages en Espagne.
    • Les villages perchés en Espagne.
    • Les décorations de façades carrelées à Porto et environ
    • Les prix des fruits, légumes, viandes, café, bière, chaussures etc… des cerises à 1 €  et des oranges à 0.70 € le kg.
    • Les forêts d’Eucalyptus au Portugal et le parfum les environnants
    • La botanique à laquelle je me suis livré tout le long du parcours
    • Porto ses plages et son ambiance
    • L’ascension en vélo du col de Ibaneta (Pyrénées) bien que très dure
    • Et la joie d’avoir monté bon nombre de côtes de bonne longueur (quand ce fût fini)
    • La fête folklorique de Mirandela avec le regret de ne pas avoir pris de photos (je ne sais toujours pas pourquoi)
    • L’ambiance, à Burgos, en fin d'après midi avec l’animation spontanée des rues